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Pasteur Michaël DEMANGE - 06 60 36 55 87 - demange.mic@gmail.com

Eglise Evangelique Baptiste Partage - 16, Rue Eugène DELACROIX - 66000 PERPIGNAN

 

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Eglise Evangelique Baptiste Partage de Perpignan

Partager et faire connaitre la foi en Jésus Christ

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Dieu ne voulait pas de roi pour Israël. Plus que ça, Dieu révèle même que derrière la demande de son peuple d'avoir un roi «comme les autres nations» se cache le désir que Dieu ne règne plus directement sur eux. C'est donc une offense qui lui est faite ! Pourtant,  Dieu accède à la demande du peuple ; il va leur donner  un roi, mais il les prévient que le coût sera élevé : en  argent, en guerres, et même en éloignement de Dieu.

 

Vous pouvez lire cette histoire en 1 Samuel 8. Après l'échec de la royauté du premier roi (Saül), Dieu choisit alors David qui n'est qu'un jeune homme. David ne sera pas un roi parfait. Plusieurs fois il désobéira à Dieu et il commettra même des crimes parmi les plus odieux. Mais David se repentira toujours et s'humilie devant Dieu, aussi Dieu lui promet que sa descendance régnera pour toujours (2 Samuel 7).

 

C'est ainsi que Jésus naît de la descendance de David. Pour nous parler de son ministère, les évangiles nous le présentent comme roi dès sa naissance (Matthieu 2.2;  Jean 1.49), il est acclamé comme roi à son entrée à Jérusalem (Matthieu 21.5) et il assume lui-même une royauté qui n'est pas de ce monde (Jean 18.36-37). Les premiers chrétiens le considèrent comme leur roi (Actes 17.7) et il nous est promis qu'il reviendra en roi glorieux (Matthieu 25.34; Apocalypse 17.14 et 19.16). 

 

Ainsi Dieu ne voulait pas de roi, mais puisque les humains en ont voulu un, même pour de mauvaises raisons, Jésus endossera ce rôle de manière parfaite. Il démontre ainsi l'échec de l'humanité sans Dieu et sa propre gloire à lui qui est seul digne de régner sur nos vies.

 

Dieu n'avait pas demandé de temple. Le roi David, à la fin de sa vie, désire pourtant honorer ainsi Dieu, lui qui l'a accompagné toute sa vie. Dieu, dont la présence parmi son peuple a jusque-là toujours été dans une tente, n'a jamais demandé de lieu d'habitation en pierre et en bois (2 Samuel 7). Dieu n'autorise pas David à lui en construire un, mais il concède que Salomon, le fils de David, puisse le faire. David accepte le choix de Dieu et fait tous les préparatifs nécessaires pour que son fils n'ait plus qu'à empiler les pierres. Salomon construit le temple et Dieu honore sa promesse en venant y habiter (1 Roi 9.3). Mais au cours des siècles, le peuple de Dieu s'éloigne de lui et le temple sera détruit. Dieu guide sa reconstruction, et ce second temple est celui devant lequel Jésus se présente, annonçant que les juifs le détruiront, mais que Jésus le redressera en trois jours (Jean 2.19-21). En réalité Jésus annonce que ce que représente le temple (la présence de Dieu parmi les humains) sera dépassé par lui-même!  Le corps de Jésus (aujourd'hui l’Église) est le vrai temple de Dieu dont le temple terrestre n'était qu'une ombre (Hébreu 8.5). Cette réalité se prolonge jusque dans l'éternité où il n'y a pas de temple puisque la présence de Dieu se fera sans médiation parmi son peuple.

 

Ainsi, Dieu ne voulait pas de temple, mais puisque David en a voulu un, la symbolique du temple sera utilisée par Dieu au cours de l'histoire pour démontrer l’ uvre de œ Jésus qui est le seul «lieu» où l'être humain puisse rencontrer Dieu aujourd'hui.

 

Dieu n'a pas demandé à David de conquérir Jérusalem. Quand David a voulu connaître de Dieu la ville d'où il devait gouverner, Dieu indique à celui-ci la ville d'Hébron (2 Samuel 2.1). Puis, 7 ans plus tard, David conquiert la ville de Jérusalem qui était depuis longtemps la ville des Jébusiens. Bien qu'elle faisait partie des terres attribuées aux tribus de Juda et de Benjamin lors de la conquête, elle n'avait jamais pu être entièrement conquise auparavant.

 

Jusque-là, dans la Bible, Jérusalem est une ville comme une autre. Durant tous ces siècles, Dieu n'a jamais rien dit sur cette ville. On sait que Dieu avait prévu qu'il y ait un seul lieu pour lui rendre un culte (Deutéronome 12.11), mais il n'avait pas dit que ce lieu devait être fixe, ou que ce serait une ville ou même encore de quelle ville il pourrait s'agir.

 

Et voilà que David, après 7 ans de règne conquiert Jérusalem. La ville n'est pas placée près des routes qui traversent le pays, mais c'est une bonne place forte, bien alimentée en eau et plus centrale que Hébron pour le royaume grandissant de David. Alors David en fait sa capitale. Dieu ne s'exprime toujours pas. Dans les textes, Jérusalem devient alors la «ville de David», elle sera régulièrement appelée ainsi dans l'Ancien Testament. Après s'y être installé, David y fait venir l'arche de l'Alliance (2 Samuel 6). Plus tard, il y construit un autel pour Dieu (2 Samuel 24) et finalement, comme nous l'avons vu plus haut, David voudra construire un temple monumental pour Dieu, finalement réalisé par Salomon. À la fin de sa vie, Salomon se détournera de Dieu et, en conséquence, une grande partie du pays sera exclue du royaume de ses descendants. Dieu annonce pourtant à Salomon «Je n'arracherai cependant pas tout le royaume ; je laisserai une tribu à ton fils, à cause de David, mon serviteur, et à cause de Jérusalem que j'ai choisie» (1Roi11.13). Et là, de manière inattendue, Jérusalem devient la ville choisie par Dieu. Il l'exprime avec beaucoup plus de force encore dans le psaume 132 (dans ce psaume Jérusalem est appelée «Sion» du nom de la colline où est battis le temple de Dieu à Jérusalem). Quelques siècles plus tard, en Ésaïe 52.1, Jérusalem est décrite comme la ville sainte (c'est-à-dire mise à part par Dieu). Dieu s'empare du symbole de Jérusalem comme lieu de sa présence pour parler d'une réalité bien supérieure à venir, comme Paul le démontre en Galates 4.26: nous  attendons une Jérusalem céleste qui doit descendre s'installer sur une terre renouvelée où nous vivrons pour toujours dans la présence de Dieu (Apocalypse 3.12; 21.2).  La ville simplement conquise et choisie par David devient le choix de Dieu, symbole du plan de Dieu pour l'humanité.

 

Dieu ne voulait pas de roi, mais Dieu a utilisé le choix rebelle de son peuple pour accomplir son plan: Dieu choisi David comme roi et de sa   descendance, Jésus sera le Roi parfait qui régnera pour toujours. Dieu n'a pas demandé de temple et il n'a pas demandé à David de choisir Jérusalem, mais Dieu a choisi David, David a choisi Jérusalem et c'est ainsi que, bien longtemps après, lors de la dédicace du temple, Dieu dit: « Depuis le jour où j'ai fait sortir d’Égypte mon peuple, je n'ai pas choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'y soit bâtie une maison où résiderait mon nom, et je n'ai pas choisi d'homme pour qu'il soit chef sur Israël, mon peuple; mais j'ai choisi Jérusalem pour que mon nom y réside, et j'ai choisi David pour qu'il soit à la tête d'Israël, mon peuple. » 2Chroniques6.5-6.    


Le plan de Dieu s'accomplit toujours, dépassant nos choix, bon ou mauvais. Tant que, comme David, nous sommes prêts à nous remettre en question, Dieu intègre nos choix dans son plan et ils peuvent devenir son choix. David aurait-il pu choisir une autre ville? Dieu aurait-il pu n'avoir   jamais de temple autre que sous une tente? Nous ne le serons jamais, mais ce que nous savons, c'est que Dieu est fidèle a son plan, qu'aucun humain n'a jamais pu le mettre en échec dans sa réalisation et que si nous lui restons attachés, nos choix peuvent devenir ses choix, car il englobe notre histoire dans l'accomplissement de sa volonté. Et c'est mon espérance pour notre projet d’Église Est-il parfait? Certainement pas. Mais je crois que nous avons fait des choix conformes à ce que le Bible nous demande de faire et que cette fidélité, Dieu va la récompenser. Son plan est de faire grandir son Église à Perpignan, de nous faire grandir (Philippiens 1.6). C'est pourquoi j'ai l'assurance qu'il utilisera ce que nous lui offrons, le projet que nous avons rédigé cette année, l'ensemble de ces propositions, de ces uvres que nous voulons accomplir pour lui afin de œ faire avancer son royaume. Car son royaume est comme une plante qui pousse malgré les pierres sur son chemin, fendant le béton et soulevant les grilles que les humains peuvent placer devant elle.


Michaël Demange